La petite châtelaine : immersion dans l’œuvre de Camille Claudel | Site officiel Hauts-de-France Tourisme (2024)

Quand Claudel affirma toute sa modernité

Vous êtes convié.e à une immersion en vidéo (conçue avec la start-up de médiation culturelle Musair) dans l’un des chefs-d’œuvre de La Piscine, dont il vous sera difficile de détacher votre regard!

Les yeux tendus vers les vôtres, elle vous regarde. Cette enfant doit avoir 5… 6 ans peut-être? Qu’a-t-elle fait? Tout son corps, tout son visage est rivé vers vous, petit menton qui tremble mais sourcils déterminés…Très expressive, elle vous transmet un large éventail d’émotions. C’est ainsi que Camille Claudel a sculpté le second portrait de sa Petite Châtelaine: en toute liberté. «La crinière de cette petite sauvageonne devient presque un manifeste d’impertinence et d’indépendance». Car voilà: Camille Claudel a modelé la sculpture alors qu’elle allait bientôt se détacher artistiquement et amoureusem*nt d’Auguste Rodin. A ce titre, cette sculpture peut être interprétée comme une représentation de la relation de Claudel avec Rodin, cette enfant symbolisant la position de Claudel en tant que muse et amante de Rodin. Mais finalement une femme sur la voie de l’émancipation vis-à-vis du Maître.

Sur la voie, aussi, de la modernité. Le regard de cette petite fille est inquiet, interrogatif. Il renvoie un questionnement universel. Rien à voir avec les portraits d’enfants traditionnels. Camille Claudel affirme ici son appartenance à la sphère des artistes symbolistes.

Fruit de recherches frénétiques, cette sculpture est considérée comme l’une des œuvres les plus abouties de Camille Claudel sur le plan technique. Elle fait montre ici d’un travail virtuose de la matièreet réussit à capter la grâce et la fluidité du mouvement dans la posture de la jeune fille.

Redécouverte au début des années 1980, cette œuvre de Camille Claudel représente pour les critiques de l’époque la volonté farouche de l’artiste de se singulariser par rapport à Rodin. Elle constitue un apport passionnant à l’évolution de la sculpture.

Fascinant musée La Piscine

De piscine… à musée! Destinée peu banale pour cette ancienne piscine Art Déco et ses bains publics, ouverte dès 1932 à Roubaix, symbole de la politique sociale et hygiéniste du maire Jean Lebas, ministre du front populaire. A sa fermeture en 1985, le lien affectif des Roubaisiens vis-à-vis de cet édifice est tel qu’il permet sa réhabilitation en «musée solidaire». Une proposition de l’architecte Jean-Paul Philippon respectant l’âme du site, et dont le lieu central – le bassin – devient un espace magique où trône un long miroir d’eau jalonné de sculptures, où se reflète un exceptionnel vitrail.

Passée la salle consacrée à l’enfance où se trouve La Petite Châtelaine, vous pénétrez dans cette galerie des sculptures, traversez ses anciennes cabines, détaillez ses mosaïques… Ici, le temps n’a plus de prise. La beauté des lieux vous enveloppe d’un sentiment joyeux de pleine harmonie, au cœur d’une remarquable collection d’art moderne et contemporain.

• Plus d'infos sur La Piscine de Roubaix

Roubaix : entre patrimoine industriel, street-art et nature

Roubaix surprend qui la découvre, et entretient l’attachement de ses habitants. Cette ancienne ville industrielle offre en effet des points d’intérêts culturels variés.

Vous souhaitez explorer en famille ou entre amis la création contemporaine? Après le musée La Piscine, rendez-vous à la Condition publique, un lieu dédié à l’art, la musique, la danse et l’artisanat, installé dans une ancienne filature textile. Ce bâtiment historique est idéal pour découvrir la scène artistique de Roubaix et assister à des événements culturels.

Les transformations de La Piscine et de La Condition publique attisent votre curiosité en la matière? Poussez l’exploration de ce patrimoine industriel exceptionnel. A la Manufacture, musée pensé comme un tiers lieux dédié à la mémoire de l’industrie textile, le bruit des machines actionnées sous vos yeux vous plonge dans l’univers des filatures d’alors. En contrepoint des usines et de l’habitat ouvrier, on trouve ici un hôtel de ville monumental et éclectique, érigé par Victor Laloux (architecte de la gare d’Orsay à Paris) emblème de la puissance industrielle de la «capitale mondiale du textile» au début du XXème siècle.

Sur la base de ce passé industriel et de ses anciennes friches à réhabiliter, Roubaix se réinvente entre cité arty alternative et quartier des modes, avec ses quatre écoles des métiers de la mode et du textile.

Terrain de jeu idéal pour les artistes urbains avec ses quelque 120 fresques, Roubaix offre régulièrement de nouvelles réalisations à la faveur notamment de l’URBX Festival (en juin). Le street-arts’y concentre principalement dans le centre-ville et autour de la Condition publique. Certains de ses artistes ont en outre acquis une renommée internationale. Parmi les sujets de fresques librement observables au gré de votre périple dans les rues de Roubaix, vous retrouverez Camille Claudel, qui y vécut et y travailla. Grâce à l’artiste Jimmy C, on retrouve le regard intense de la sculptrice dans un portrait magistral réalisé en 2018.

Dernier spot à découvrir, et non des moindres, le parc Barbieux vous offrira une pause salutaire à l’issue de cette déambulation artistique. Conçu au XIXème siècle dans un style à l’anglaise, cet espace de nature offre sur 34 hectares une grande variété de plantes, d’arbres centenaires et de plans d’eau. L’endroit idéal pour se détendre et pique-niquer en plein cœur de Roubaix.

• Découvrir le street art à Roubaix

• Hébergements
• Restaurants